Allégorie d’un été chaotique. Aux pieds du Vercors drômois, nous remontons à pieds la Gervanne, cours d’eau qui alimente la chute de la Druise, pour tenter de trouver un point de fraicheur assez nourri pour atténuer les suées, là où l’eau est encore assez pure et s’écoule assez rapidement pour éviter les bactéries. Quand soudain surgit au-dessus du canyon un des canadairs qui va tenter de contenir le feu de Romeyer, celui qui a détruit 70 ha de forêt à quelques kilomètre de là dans le diois. Était-ce là le même aéronef qui s’était ravitaillé au lac du Monteynard dans le Trièves, où je me retrouvais quelques jours plus tard ?
Nous y voici donc, au début des secousses. L’ère des multi-crises, dont j’ai tenté d’esquisser les principaux contours dans un article précédent, s’ouvre en France avec un été terrible. Nos territoires et nos corps ont été marqués au fer rouge des vagues de chaleur extrêmes. 93 départements sur 96 sont désormais concernés par le « plan sécheresse » et 62 (soit les deux tiers du pays) ont passé le stade critique de « crise ». La sécheresse qui pointe son nez dans des zones qui n’étaient pas forcément dans le viseur est surtout en avance par rapport aux prédictions du GIEC qui annonçaient de tels ordres de grandeur pour 2030-2050.
Notre territoire situé à l’ouest n’est pas pour autant à l’abri : d’après un quotidien allemand d’ici à 2100 Nantes serait la 2ème région urbaine française (derrière Lille) qui sera la plus impactée par le réchauffement climatique (pénurie d’eau potable, montée des eaux, chaleurs extrêmes…). L’été 2022 est une alerte qu’il ne faudrait pas sous-estimer. Sommes-nous prêt.e.s ? Avec des décennies d’inaction écologique, de politiques visant à affaiblir nos services publics et à casser les liens collectifs, rien n’est moins sûr. Dans une société qui maximise les comportements individualistes et les inégalités, la gestion des risques devient un risque en elle-même.
La validité des faits tranche enfin la question de savoir si oui ou non nous sommes rentrés dans une époque vulnérable et incertaine. Pendant des décennies nous n’avons pas voulu voir que notre modèle de développement menaçait à terme la survie sur Terre. Le pays découvre aujourd’hui dans sa chaire les indispensables : ce sont l’eau et l’énergie qui font tourner notre organisation collective et, sans elles, difficile de continuer comme avant. Je le répète : il ne s’agit pas ici de faire peur, mais bien d’accompagner la prise de conscience nécessaire au changement, processus inverse consistant à traverser la peur pour sortir de la sidération. En thérapie on tente d’accompagner les personnes dans un processus de prise de conscience et de transformation de mécanismes de défense devenus auto-destructeurs.
Une autre question me reste inlassablement en tête : qui va devoir rendre les comptes ? Face à une qualité de vie qui se détériore, un sentiment d’insécurité qui va aller croissant, des territoires où la vie s’assèche, il est probable que les habitant.e.s cherchent progressivement des responsables. Les maires, en premières lignes et « à portée de crainte » des citoyen.ne.s, seront probablement convoqués, même si la responsabilité se trouve ailleurs, dans des décennies d’immobilisme et de déni d’État alors que l’information était accessible et des choix alternatifs envisageables.
Par ailleurs, il y a de quoi être inquiet par le traitement médiatique de cette sécheresse dont les crises sont présentées comme des « faits divers météorologiques », des reportages « à sensations » n’en mentionnant presque jamais l’origine et la gravité. Ces crises sont graves en ce sens qu’elles remettent en question les conditions de notre survie et de celles de milliers d’espèces, et sont les conséquences directes d’une activité humaine sans limites et de décennies d’immobilisme et d’inaction des pouvoirs publics. Pourquoi cela n’est-il pas plus explicite ?
Et non, ce n’est pas un phénomène « exceptionnel », qui « reviendra à la normale les prochaines années » ou « à la prochaine pluie », puisqu’ « on a déjà connu ça ». Nous sommes proches de la phase terminale d’une maladie généralisée et nous en sommes encore à espérer un « développement durable » ou une « croissance verte », superstitions dignes des époques les plus sombres, ou bien à attendre un remède technologique « miracle », quand la solution aurait constitué à en comprendre les causes pour changer nos comportements et planifier l’adaptation. S’il est vrai qu’on a déjà connu des étés aussi secs, et qu’il reste difficile de mesurer la part réelle du réchauffement climatique, les évènements extrêmes s’accentuent clairement du fait de celui-ci.
C’est vrai, mon sentiment d’impuissance se transforme parfois en colère, qui s’adresse alors à toutes celles et ceux que j’ai rencontré pendant des années, qui ne voulaient pas débattre de ce sujet, le minimisait ou le portait au ridicule, refusant avec la certitude qui les caractérise (ou couardise c’est selon) de requestionner le concept de « progrès » ou de « bien vivre » (ce qui est la même chose) ; en somme en assumant de rester bloqués au stade d’une toute puissance qui récuse les limites. Pour se donner la capacité de traverser ses propres angoisses faut-il encore pouvoir se laisser ressentir l’inconfortable.
Au pied du mur, le gouvernement tente de s’en sortir en mettant en place une cellule de crise sur la sécheresse. L’intention est encourageante, même si c’est bien tard pour agir. Le style employé est plus inquiétant. Pour camoufler sa médiocrité, il n’hésite pas à communiquer et poser aux cotés des pompiers, sur-sollicités cet été, qui n’est pas sans rappeler cette solidarité trompeuse auprès des personnels des hôpitaux lors de la crise sanitaire. On pose, on parle, on réunit, mais on ne bouge pas le petit doigt financier.
Dans un tel contexte, on se demande quelle est le niveau de conscience écologique de nos dirigeant.e.s ? Alors que le pays n’a jamais eu autant besoin des services publics pour garantir la sécurité de tout le monde, les moyens pour lutter contre ces risques ne cessent de diminuer (pompiers, ONF, OFB…). Et pendant ce temps-là Total vient d’engranger 17.7 milliards € de profits en 6 mois. L’ère des multi-crise n’est pas « pensée » par nos dirigeant.e.s, mais est-elle seulement conscientisée ? Revenons maintenant plus en détails sur l’actualité de cet été.
Les ruptures d’approvisionnement en eau potable, un risque bien réel
Depuis l’espace, chacune et chacun a pu constater en images les conséquences catastrophiques de la sécheresse, en particulier les montages photo et vidéo « avant/après » des glaciers, des gorges du Verdon ou du lac de Serre-Ponçon dans les Alpes de Haute Provence, nous laissant pantois devant des niveaux d’eau que même les anciens de l’été 1976 n’auraient pu imaginer.
Le drame ne s’est pas limité à la partie sud du pays, il a poussé son vice jusque chez nous en Loire-Atlantique, et c’est d’une tristesse immense. Désormais, il faudra probablement s’habituer à une augmentation de ces paysages arides dévoilés par la Loire, plus proches de l’Afrique subsaharienne que du bocage atlantique. Là où, d’habitude, l’œil a plaisir à suivre les mouvements du plus grand fleuve sauvage d’Europe, s’étendent maintenant des bancs de sable. L’étiage n’a jamais été aussi bas, 2m en dessous de son niveau habituel, le maire d’Ancenis ne cachant pas son sentiment de tristesse et de révolte.
Un hiver déficitaire en pluies, qui n’a pas suffi à recharger les nappes[1], suivi de longs mois de sécheresse, il n’en fallait pas plus pour menacer la quantité d’eau disponible des différents bassins, dont celui de la Loire passé en « alerte renforcée » (niveau 3 sur 4) [passé depuis en alerte « crise » 4/4]. Autre menace pour nos robinets : la salinisation progressive de l’eau. Le faible débit de la Loire provoque une remontée du bouchon vaseux, qui fait se rencontrer eaux douce et salée au niveau des zones de pompages. Si aujourd’hui l’eau potable est toujours accessible, notre département connait une crise inédite qui pousse à restreindre les usages.
En moyenne, en juillet, la France a connu un déficit pluviométrique d’environ 84%. Doubs, Drôme, Finistère, Haute-Saône, Dordogne, Vosges, Var… les ruptures d’eau potable s’observent dans de nombreuses régions. Une centaine de communes en France n’ont d’ores et déjà plus accès à l’eau potable. Dans le massif des Vosges, certaines sont ravitaillées par camion-citerne à partir des villes voisines. Dans les gites ou restaurants, plus de carafes d’eau : certains gérants servent désormais des bouteilles en plastique dont une partie du prix est répercutée sur le client. En Corse ou sur l’ile de Groix on tente de dessaler l’eau de mer pour anticiper la pénurie.
Des mesures sont prises par les préfectures pour restreindre les usages d’eau. Il est interdit d’utiliser l’eau courante pour nettoyer les façades, les terrasses ou encore son véhicule, pour remplir sa piscine, ou arroser sa pelouse. Mais dans certains départements en crise des dérogations existent pour arroser les parcours de golf, les terrains de sport, ou remplir sa piscine… Alors que le gouvernement a passé son temps à faire des économies sur le dos de la police de l’eau, Monsieur Béchu nous assure désormais que faire respecter ces mesures de restriction d’eau potable est la priorité, on rigole (mauvais jeu de mots) !
Surtout que rien n’est anticipé ou planifié. L’ère des multi-crises c’est l’accélération des boucles de rétroaction : alors que la période incite à économiser l’eau, les besoins en eau augmentent du fait notamment de la démographie et du tourisme. Plus il fait chaud, plus la demande explose, et ce au moment où la ressource est la moins disponible. Au lieu de gérer au jour le jour ce qui ne sera plus gérable d’ici quelques années nous ferions mieux de planifier des solutions de long terme telles que recommandées par l’Agende de l’eau Loire-Bretagne (remodelage naturel des cours d’eau, modèles agricoles non polluant et moins consommateurs d’eau, recyclage des eaux usées, restauration des réseaux d’eau potable vieillissant pour éviter les pertes, restriction des activités superficielles…).
Et celles et ceux qui se laissent rassurer par les pluies sont passé.e.s à côté de l’ampleur du problème. Selon les prévisionnistes de Météo France, à court terme, il n’y aura « pas de précipitations significatives de manière assez étendue sur la France pour changer la situation de sécheresse ». Si de forts orages pourraient certes étancher la soif de la végétation, ils ne parviendraient pas pour autant à faire remonter le niveau des nappes phréatiques : sur un sol asséché, l’eau ruisselle et ne pénètre pas en profondeur. La terre est cuite, elle ne sera pas en mesure d’absorber les eaux de pluie de l’automne, ce qui provoque par contre un autre risque, celui des inondations.
Une globalisation et une précocité des feux de forêts
L’eau est aussi nécessaire pour stopper les feux de forêts qui se sont multipliés cet été. Vent, humidité dans l’air et températures élevées : avec un été qui connait sa quatrième vague de canicule, un cocktail explosif qui met le feu aux poudres. Du fait de la chaleur, la végétation prend un petit air d’automne, les arbres perdent leurs feuilles prématurément et se révèlent bien plus vulnérable aux incendies.
Début août la superficie qui a brulé dans l’Union Européenne était deux fois supérieure à celle de la moyenne annuelle 2008-2020. En France, 47 000 ha ont déjà brulé cette année (au 09 aout), nous rapprochant des records de 1976 (88 000 ha) et de 2003 (73 000 ha), avec des feux en Gironde et dans le sud-est, mais aussi en Bretagne, dans le Maine-et-Loire[2], et dans le Jura, régions habituellement moins concernées par ce genre d’incidents. La Loire-Atlantique n’est pas exempte avec des départs de feux de végétation répartis sur le territoire et pour certains aux portes de Nantes.
Là aussi on peut se demander ce qui est prévu par le gouvernement, même si les pompiers eux-mêmes se sont déjà adaptés en formant les pompiers de Bretagne et ceux qui viennent renforcer les effectifs du Sud sous pression. Pour régir, la France a du déclencher le mécanisme de protection civile de l’UE afin que d’autres pays lui viennent en aide (4 avions et des renforts de pompiers).
Les activités économiques vont devoir s’adapter
Outre le chiffrage des dégâts matériels et des moyens mobilisés pour stopper les incidents, les conséquences sur les acteurs économiques seront sans doute élevées. À ce jour toujours aucune étude n’existe pour chiffrer le cout financier et économique de ses dérèglements écologiques. Pourtant l’eau et les forêts sont nécessaires à de nombreux usages humains.
Au premier desquels le refroidissement des centrales nucléaires. EDF pourrait abaisser encore sa production d’électricité nucléaire ces prochains jours, voire arrêter un réacteur de la centrale du Tricastin (Drôme) en raison des températures élevées des fleuves.
L’eau douce est aussi nécessaire pour alimenter les canaux et assurer leur navigabilité. Dans le Rhin et la Tamise, du fait du manque d’eau, le trafic maritime est mis à l’arrêt et menace l’économie allemande (notons que les carburants transitent par le Rhin pour atteindre certains des hubs continentaux), tout comme chez nous à Nantes où le niveau n’est plus assez haut pour faire naviguer le navibus. Les fermetures d’écluses se multiplient comme dans le Morbihan où le barrage d’Arzal a dû fermer son écluse pour protéger l’accès à l’eau potable.
L’impact n’est pas négligeable non plus pour les activités agricoles et touristiques. Des pépiniéristes d’Ancenis, contraints de jeter certaines espèces de végétaux qui ne résistent plus aux 40°C, aux loueurs de canoé-kayak de la Drôme, tout le monde doit s’adapter. Paillage pour les uns pour tenter de mettre les végétaux au frais, adaptation des parcours de descente nautique pour les autres. S’il ne pleut pas, les loueurs fermeront bientôt boutique face à une rivière qui par endroit se transforme en petite rigoles. Dans des endroits où l’on n’était pas habitué, on en vient à guetter la pluie.
La sécheresse a également carbonisé l’herbe des pâturages qui vient à manquer. Les stocks de fourrage diminuant à vue d’œil, cela menace la production de lait pour cet automne et cet hiver. Dans un pays qui ne jure que par ses fromages il faudra probablement dans les mois à venir se passer de Salers AOP dont la suspension de la production a été annoncé dans le Cantal par respect du cahier des charges.
Les faibles débits et le réchauffement de l’eau menacent également les habitant.e.s des rivières et d’abord les poissons migrateurs, espèces « parapluies »[3]. D’après la fédération française de pèche, ils connaissent une baisse de 93% en Europe depuis 50 ans. Dans le Gard cela menace directement la truite fario.
Sans forêts et cours d’eau, comment vivre la canicule ?
Un autre aspect de cette sécheresse n’est pas à sous-estimer. C’est au moment où nous aurions le plus besoin des cours d’eau et des forêts pour se rafraichir et se protéger de la chaleur que l’accès à ceux-ci sont limités, voire interdits, car devenus trop dangereux.
Le risque d’incendie étant très élevé en ce moment en Pays de la Loire, les préfets ont pris des arrêtés pour limiter ou interdire l’accès aux bois et forêts. L’accès à 26 massifs forestiers de Loire-Atlantique est désormais interdit de 13h00 à 5h00 du matin.
Depuis longtemps nous ne pouvons plus nous baigner dans les rivières en Loire-Atlantique : polluées par les activités humaines et dangereuses à cause de la navigation les maires se sont empressés de prendre des arrêtés d’interdiction de baignade. Plus récemment c’est le phénomène de prolifération des cyanobactéries qui inquiète, microalgues aux toxines dangereuses qui donnent une teinture verdâtre à l’eau.
Encouragée par le faible débit et le réchauffement de l’eau, l’Erdre connait des niveaux record de cyanobactéries, dont le seuil d’alerte de niveau 3 (13 ug/l.) a été dépassé[4]. Les communes ont pris des arrêtés municipaux interdisant toutes les activités nautiques de loisirs.
Lors de mon périple annuel en Drôme où je profite de revenir sur mes terres d’enfance pour me baigner dans les nombreuses rivières et points d’eau du département, j’ai dû redoubler d’efforts pour trouver des points d’eau non soumis à des interdictions de baignade, le faible débit et le réchauffement de l’eau affichant des taux en bactéries 2 à 4 fois supérieurs à la normale. Au moment où nous aurions le plus besoin de se baigner, la nature nous est fermée, et se rafraichir devient un luxe (pour celles et ceux qui ont des piscines).
S’il est toujours possible de se baigner dans de (très) rares points d’eau près de Nantes, dans un contexte de réchauffement il est primordial de se préoccuper d’en améliorer les conditions d’accès pour toutes les bourses. C’est à l’avenir une politique de justice sociale. Des associations ont fait du retour à la baignade dans les rivières leur combat. La baignade en eau libre dans la Loire, près de chez soi, était d’ailleurs une pratique nantaise accessible à tous, qui impliquait de connaître les lieux naturels et dont de les protéger via le création d’un attachement fort. Une réflexion est d’ailleurs menée par l’agence d’urbanisme de Tours pour déterminer les conditions de réouverture de la baignade en Loire. La descente du Rhône est quant à elle possible à Genève, si on prend connaissance des bons gestes.
Reste que les européen.ne.s sont en train de se rendre compte que les dérèglements écologiques en cours ne se limitent plus aux continents voisins, et sont en train de transformer complètement les territoires et les ressources de leur enfance et par conséquent leur qualité de vie. La sécheresse de cet été est en train de donner une réalité tangible et matérielle à ce qui était encore ressenti hier comme une « toquade » d’écolo. Elle aura au moins eu ce mérite.
[1] Au-delà d’avril, l’eau de pluie est essentiellement absorbée par les plantes, en pleine croissance, ou s’évapore à cause de la chaleur avant d’atteindre les profondeurs.
[2] À noter que le feu du Maine-et-Loire menace le camp de déminage de Beauregard où sont conservés des munitions et obus de la Seconde Guerre mondiale.
[3] Une espèce parapluie est une espèce dont l’étendue du territoire permet la protection d’un grand nombre d’autres espèces si celle-ci est protégée, sa présence est donc un marqueur d’un milieu naturel en bonne santé.
[4] 28 microgrammes par litre à la Jonelière, 23,8 ug/l à Carquefou, 19,9 ug/l à Sucé-sur-Erdre.
Je partage ton inquiétude. Merci pour ce long article bien documenté..Le pire est l’inaction des pouvoirs publics, j’entends essentiellement le gouvernement..Comme le disait un ami, » il y a pire que de ne rien faire, c’est de faire semblant de faire ».L’énormité de ce qui nous arrive cette année, plus que la secheresse dont on ne sait pas bien expliquer si elle vient directement du réchauffement climatique, c’est les pics de température : j’ai connu 1976, c’était l’année de mon installation à la ferme, le sol était sec-pluviométrie très déficitaire en hiver et près de 5 mois sans eau ou presque- mais il n’y avait pas ces brûlures des feuilles, la chlorophylle qui permet la photosynthèse cramée, les feuilles, les tomates l’herbe blanchies, mortes..Pas un végétal comestible ne résiste à des températures de 42 ° voir plus qu’on a eu à Nantes en Juillet, à l’ombre bien sur, je n’ose pas penser à ce que cela aurait donné en plein soleil..Le comité de crise secheresse, comme d’habitude va prendre les choses à l’envers, c’est à dire qu’on ne va pas traiter le pb à sa source( systèmes agricoles plus,résilients, plus agro-écologiques etc) , mais développer les réserves en eau qui sur-dimensionnées vont contribuer à continuer de vider les nappes phréatiques..Les lobbyes sont à l’œuvre, et nos dirigeants n’entendent que les plaintes, les jérémiades y compris des particuliers, « indemnisez nous, aidez nous qu’on puise jouir de la vie et travailler comme avant »..Et désolé, mais sur le plan électoral c’est bien plus rentable que de proposer des solutions globales..C’est comme cela que les propriétaires et exploitants forestiers sinistrés vont avoir droit à des réductions d’impôts sur le revenu, au lieu de financer un plan résilience de la forêt qui pourrait éviter de nouvelle catastrophes..
Amicalement
Dominique
Hello Dominique,
Je te remercie d’avoir pris la peine de partager ton témoignage dont je vais m’inspirer pour la suite. Inquiétude n’est pas pessimisme, il y a toujours une ouverture quelque part à occuper !
Amitiés,
Ugo